Trois semaines après le début de la saison de ski, "30 à 40% des saisonniers" devant être embauchés dans les stations françaises sont toujours sans emploi, en raison du manque de neige, a dénoncé mardi la CGT.
Depuis trois ans. Le syndicat, qui a rencontré mardi le préfet de Savoie à ce sujet, préconise la mise en oeuvre systématique de l'activité partielle et incite les employeurs à l'anticiper "plutôt que de la retarder ou de ne pas embaucher des salariés déjà précaires". Dans le seul arc alpin, où 120.000 saisonniers sont habituellement employés durant la saison d'hiver - en Isère, Savoie et Haute-Savoie -, 40.000 personnes sont toujours en attente d'embauche, estime Antoine Fatiga, responsable national CGT, qui s'inquiète du manque de neige récurrent depuis trois ans en début de saison.
Une date-butoir ? Le syndicat a réclamé aux préfets concernés le respect de la convention collective du secteur, qui impose aux employeurs de fixer dans les contrats de travail une date-butoir d'embauche du saisonnier même si l'activité est fortement réduite ou nulle. Cette date est décidée au cas par cas et n'est pas la même partout. Seules les stations de petite taille, ayant moins de 20 salariés, n'ont pas cette obligation.