Martinez : Valls "joue un jeu dangereux" en tentant d'"opposer la CGT aux citoyens"

Philippe Martinez. © AFP
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avec AFP , modifié à

Le secrétaire général de la CGT a reproché mardi au gouvernement de ne pas écouter le mouvement de contestation actuel.

Le Premier ministre "joue un jeu dangereux" en essayant "d'opposer la CGT aux citoyens", a estimé mardi Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, accusée par Manuel Valls de prendre en "otage" les Français.

"Diviser". "Le Premier ministre joue un jeu dangereux en essayant de diviser la CGT, d'opposer la CGT aux citoyens et d'opposer la CGT aux salariés", a dit le leader de la CGT sur RMC/BFM-TV. "Les grèves se votent à la majorité des salariés dans les raffineries avec des scores sans appel", a-t-il affirmé, en ajoutant que l'"opinion publique" restait toujours acquise à la "contestation" du projet de loi travail.

Débloquer ? "Illégal". Le durcissement des actions ces derniers jours, avec des grèves dans des raffineries et des blocages de dépôts de carburants, fait suite à "plusieurs semaines de mobilisation". Le gouvernement "ne nous écoute pas", "il y a eu refus de débattre à l'Assemblée nationale et après on nous accuse de je ne sais quoi", a-t-il constaté. "Je préviens le gouvernement : 'attention à ne pas s'opposer au droit de grève'", a-t-il ajouté, "c'est illégal de débloquer les raffineries. Nicolas Sarkozy a essayé en 2010. Il a été condamné par l'OIT pour non respect du droit de grève". 

Valls dans "une posture". Philippe Martinez a accusé Manuel Valls d'être dans une "posture" de "préparation d'une future candidature" à la présidentielle, celle de "François Hollande ou la sienne". Le Premier ministre s'en est pris frontalement depuis lundi à la CGT qui est, selon lui, "dans une impasse". "Prendre ainsi en otage les consommateurs, notre économie, notre industrie, continuer des actions qui visent à faire retirer le texte, ça n'est pas démocratique", a-t-il dit mardi sur Europe 1.