Menacés, les marins de SeaFrance maintiennent la pression

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MyFerryLink © DENIS CHARLET / AFP
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avec AFP , modifié à
Les marins de la Scop ont bloqué le port de Calais lundi, peu avant une réunion ministérielle.

Les marins de la Scop SeaFrance ont de nouveau bloqué le port de Calais lundi. Une réunion doit avoir lieu dans l'après-midi au ministère des Transports, à Paris, entre les différents acteurs du dossier MyFerryLink. "Apparemment, il y a deux chaloupes dans le chenal. Là, il n'y a plus du tout de trafic, ni entrant, ni sortant", avait indiqué une porte-parole de la chambre de commerce et d'industrie (CCI), gestionnaire du port. Le blocage, qui a démarré vers 13h s'est achevé vers 14h30. "Les deux chaloupes ont évacué de façon volontaire", a indiqué une porte-parole de la CCI.

Des marins de la Scop, qui participaient au mouvement ont indiqué à l'AFP vouloir marquer le coup, en prévision de la réunion, mais également protester contre le non-paiement des salaires du mois de juillet.

C'est quoi le dossier "MyFerryLink", déjà ? Pour comprendre le dossier, il faut en connaître les différents acteurs : la société de transport française Eurotunnel, MyFerryLink, sa filiale qui s'occupe du transport maritime entre la France et le Royaume-Uni, et SeaFrance, la coopérative de salariés qui travaille sur les bateaux de MyFerryLink.

Accusé par les autorités de la concurrence britanniques de position dominante, Eurotunnel, qui gérait jusque-là le transport par train et par mer, a décidé le 1er juillet de rompre son contrat avec SeaFrance. Eurotunnel a en effet décidé d'abandonner le transport maritime de passagers. Deux des trois bateaux de MyFerryLink ont d'ailleurs été vendus au Danois DFDS. Or, ce dernier n'a décidé de garder que 202 salariés de SeaFrance sur les 577. Le dernier bateau de MyFerryLink, lui, servira au transport de marchandise. Et pour cette tâche, Eurotunnel refuse désormais de travailler avec SeaFrance, divisée par des querelles internes de direction.

Qu'espèrent les marins ? Les manifestants demandent aux pouvoirs publics de faire pression sur Eurotunnel. Les plus optimistes espèrent empêcher la vente des bateaux à DFDS. Les autres se battent pour la reprise de davantage de salariés ou pour obtenir un nouveau contrat court, le temps de pouvoir se retourner.