-20% de clients dans les hypermarchés de la banlieue de Bordeaux, -15% dans le centre de Paris, -10% à Aix-en-Provence et Montpellier… Après une fin d'année difficile, le premier week-end de soldes a été mitigé pour les commerçants. L'"acte 9" des "gilets jaunes" a dissuadé la clientèle de se rendre dans les magasins. Les commerçants s'inquiètent de ne pas pouvoir relancer leur chiffre d'affaires si les mobilisations se poursuivent sur la période des soldes.
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"Ras-le-bol ! Il faut que ça s'arrête". "La situation est préoccupante", s'alarme Francis Palombi, représentant des commerçants indépendants, au micro d'Europe 1 lundi. "Nous espérons que les manifestations vont s'arrêter. Certains commerçants sont irrités au point de dire qu'ils vont peut-être changer de camp", observe-t-il. Dès lors, c'est un véritable coup de gueule contre les "gilets jaunes" que pousse Francis Palombi. "Des petits commerçants ne gagnent même pas le Smic. Ils sont dans leurs magasins et ils n'ont pas le temps de passer des samedis et des samedis sur les ronds-points. Il y a beaucoup de commerçants qui commencent à dire 'ras-le-bol ! Il faut que ça s'arrête'", témoigne-t-il.
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"Vous n'aidez pas le petit commerce". Et si les petits commerçants en viennent à mettre la clé sous la porte, faute d'un chiffre d'affaires suffisant pendant la période des fêtes et celle des soldes, ce sera bel et bien de la faute des "gilets jaunes" qui bloquent les accès aux magasins, dénonce Francis Palombi. "Quand les 'gilets jaunes' me disent qu'ils sont pour les petits commerçants, je leur réponds : Non, mesdames et messieurs les 'gilets jaunes'. Avec tout le respect que je vous dois, vous n'aidez pas le petit commerce, vous êtes en train de l'enfoncer ! Certains petits commerçants vont fermer en ce début d'année 2019. Ce n'est quand même pas réjouissant."
Dans plusieurs villes moyennes, comme à Limoges, les commerçants avaient choisi d'ouvrir dimanche. Mais les magasins sont restés déserts, la clientèle a préféré rester chez elle.