L’Amérique a voté, et les investisseurs à leur tour rendent leur verdict. La première réaction aux Midterms est celle des marchés asiatiques, qui apparaissent tous dans le vert mercredi matin, quelques heures après la fin du scrutin. La bourse de Hong Kong enregistre notamment une hausse de 1,5%. Pourquoi ? Parce que la perspective d’un Congrès divisé, avec des démocrates qui contrôlent de nouveau la Chambre des représentants, est plutôt bien vue par les investisseurs.
Un frein à l'imprévisibilité de Donald Trump. Cette cohabitation forcée limite les pouvoirs de la Maison Blanche, et limite donc le risque que représente Donald Trump et l’incertitude qu'il génère. Très cyniquement, le blocage politique qui se profile à Washington est bon pour les marchés, en tout cas préférable au scénario d’un "Commander in chief" tout puissant.
Un rééquilibrage des pouvoirs. D’ailleurs, les élections de mi-mandat ont été presque toujours positives pour Wall Street. Depuis 1926, les actions ont progressé dans 87% des cas au quatrième trimestre d’une année d’élection à mi-mandat. Et dans la très grande majorité des cas, la hausse s’est même poursuivie dans les six mois qui suivent, justement parce qu’on a un pouvoir plus équilibré entre la Maison Blanche et le Congrès.
La guerre commerciale avec la Chine. Dans les jours et les semaines qui viennent, les investisseurs vont moins surveiller la scène politique et davantage le risque de hausse rapide des taux d’intérêt. Son envol pourrait casser l’élan de l’économie. La moindre erreur peut même provoquer une récession, mot qui avait disparu du vocabulaire et qui réapparaît. Enfin, bien sûr, Donald Trump étant toujours là, l’autre inconnue est la tournure que prendra la guerre commerciale engagée avec la Chine : apaisement ou escalade ? Son évolution sera déterminante pour les marchés.