Plusieurs centaines d'opposants à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes se sont mobilisés tôt mardi matin pour empêcher la venue des forces de l'ordre et d'un juge des expropriations sur le site du projet contesté.
La mobilisation à Notre-Dame-des-Landes ne faiblit pas. Plusieurs centaines d'opposants à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) se sont mobilisés tôt mardi matin pour empêcher la venue des forces de l'ordre et d'un juge des expropriations sur le site du projet contesté, a constaté l'AFP.
Des barricades. Dès 7 heures, les accès à deux routes départementales, portes d'entrée de la "Zad" - la "zone d'aménagement différé" que les opposants ont rebaptisée "zone à défendre" - et menant aux maisons de trois familles menacées d'expulsion, étaient bloqués par des barrages routiers, à l'aide de tracteurs, chicanes ou encore pneus. Six barricades ont en tout été dressées dans la nuit et étaient tenues, sous une pluie soutenue, par plusieurs dizaines d'occupants de la "Zad".
La police ne passera pas pour les opposants. "On ne laissera pas passer la police, on ne laissera pas passer le juge qui devait se rendre sur la zone ce matin", a expliqué un "Camille" (surnom générique que se donnent les opposants). Le magistrat devait selon cet occupant "faire des propositions en termes de relogement et d'indemnisations" aux locataires, "qui ont toujours refusé toutes les offres pour partir et qui resteront là jusqu'au bout".
"Le juge des expropriations avait notifié sa venue, mais on s'attend plutôt à ce qu'il renonce, sinon ce serait de la provocation", a lancé ce "Camille", qui s'exprimait devant la presse au nom des autres manifestants.