Pour la CGT, c'est la journée à ne surtout pas rater. Le syndicat prend la tête de la journée d'action de mardi contre les ordonnances qui réforment le code du Travail. Deux cent rassemblements et manifestations sont prévues demain dans toute la France à l'appel de la CGT, qui a été rejointe par Solidaires, la FSU et l'Unef.
Etre capable de mobiliser. Pour la CGT tout est question de crédibilité. Le syndicat est parti seul contre la réforme d'Emmanuel Macron, qui plus est très tôt - au tout début de l'été - et n'a pas le droit à l'échec. La CGT veut pouvoir montrer que, même dépassée par la CFDT dans le secteur privé, elle est encore capable de mener des rapports de force. Les militants ont donc mis le paquet.
Les réunions de préparation se sont enchaînées ces dernières semaines à Paris et un peu partout en France. Des préavis ont été déposés à la SNCF et dans les transports publics. À 24 heures du jour J, l'entourage de Philippe Martinez est confiant : il y aura du monde dans les manifs. Les syndicats Solidaires se sont très vite ralliés au mouvement, comme attendu.
Une deuxième journée de mobilisation. Mais ce qui réjouit surtout les dirigeants de la CGT, c'est la décision prise par plusieurs fédérations FO de braver le choix de Jean-Claude Mailly de rester en retrait. Elles s'afficheront dans les cortèges mardi, à Paris et dans une cinquantaine de villes de province où les unions départementales FO ont relayé l'appel à manifester. Tout ça permet de penser que la CGT va réussir son pari. Mais pour l'étape suivante, prévue pour le 21 septembre, soit deux jours avant la mobilisation annoncée par la France insoumise de Jean-Luc Mélenchon, elle prend un gros risque.