Selon une étude du cabinet Mercer, les entreprises vont appuyer sur le frein en ce qui concerne les augmentations de leurs salariés. En cause principalement, la baisse de l'inflation qui entraîne une forme de retour aux habitudes pré-Covid, mais aussi un pessimisme certain pour 2025.
Il ne faudra pas être trop gourmand concernant les augmentations. C'est le principal enseignement d'une étude sur les rémunérations du cabinet Mercer qui a interrogé 800 entreprises. Résultat, ces dernières devraient se montrer plus prudentes sur les augmentations en 2025 : avec 3% en moyenne et pas pour tout le monde. Après des années 2023 et 2024, marquée par des hausses de salaire exceptionnelles liées à la forte inflation, la stabilisation des prix entraîne un quasi-retour aux habitudes d'avant crise sanitaire.
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Un contexte économique et politique très instable
"Les budgets d'augmentation ont toujours eu tendance à suivre l'inflation", rappelle au micro d'Europe 1 Cyril Bellanger, directeur-conseil en rémunération Mercer France. Et les négociations annuelles obligatoires s'annoncent plus tendues qu'en 2023 et 2024. C'est aussi en raison du contexte économique et politique très instable. "Il y a un aspect extrêmement important, c'est le pessimisme des entreprises par rapport à 2025. Et ce qu'on remarque par rapport aux années passées, c'est qu'on retrouve un peu plus de sélectivité. On a également cet aspect d'essayer de retenir les collaborateurs les plus performants", ajoute le spécialiste.
La moitié des entreprises interrogées déclarent qu'elles n'accorderont pas d'augmentation collective en 2025.