Paris Plages et la Ville de Paris se "passeront" désormais du sable de l'entreprise Lafarge, volontaire "pour collaborer au projet néfaste" du mur voulu par Donald Trump entre les États-Unis et le Mexique, a décidé mardi le Conseil de Paris.
La décision entérinée par un vote. "Nous nous passerons de leur prestation", a indiqué devant le Conseil de Paris Bruno Julliard, premier adjoint de la maire PS de Paris Anne Hidalgo, avant qu'un vote n'entérine cette décision.
Le Conseil de Paris, déjà interpellé en septembre dernier par Danielle Simonnet (Parti de Gauche) sur le groupe franco-suisse accusé d'avoir indirectement financé le groupe État islamique en Syrie, avait cette fois-ci été sollicité par le groupe écologiste. Son président David Belliard a demandé l'arrêt du partenariat avec cette "entreprise infréquentable". Bruno Julliard a rappelé les "engagements éthiques que les Parisiens sont en droit d'attendre de la part de la Ville".
Fournisseur de Paris Plages depuis 15 ans. La mairie de Paris avait déjà interpellé le gouvernement sur ces accusations et, "circonstance aggravante, Lafarge s'est déclaré volontaire pour collaborer au projet néfaste du mur" que veut ériger le président des États-Unis entre son pays et le Mexique, a poursuivi Bruno Julliard. Le groupe franco-suisse LafargeHolcim s'est dit le 9 mars dernier prêt à vendre son ciment pour ce mur anticlandestins. Depuis 2002, Lafarge mettait à disposition de Paris Plages du sable dont plus de 3.000 tonnes avaient été répandues l'an dernier sur les bords de Seine.