C'est enfin la sortie de crise pour MyFerryLink. Un protocole d'accord a été signé lundi soir entre la Scop SeaFrance, qui exploitait la compagnie MyFerryLink jusqu'à sa liquidation judiciaire, le groupe Eurotunnel, ex-propriétaire des bateaux de la compagnie transmanche, et leur repreneur, DFDS.
Création de 402 emplois par Eurotunnel et DFDS. "Pour les 487 salariés concernés, cet accord prévoit la création de 402 emplois par Eurotunnel et DFDS, ainsi que le versement d'une indemnité transactionnelle pour les salariés sans emploi au 1er janvier 2016", précise le le secrétariat d'Etat aux Transports dans un communiqué. "Les discussions ont permis de dégager des moyens nécessaires pour le paiement par le liquidateur des salaires du mois d'août", ajoute le ministère. Quant aux bateaux Rodin et Berlioz, cédés par Eurotunnel à DFDS, et occupés par des marins depuis deux mois, ils "seront restitués le mercredi 2 septembre à 09H00".
Il aura fallu plus de huit heures de négociations avant la signature. Et la précédente réunion, le 24 août, avait également duré huit heures pour qu'un projet de protocole puisse être mis sur pied, après des discussions infructueuses fin juillet, qui avaient abouti au blocage du port de Calais. Ce projet du 24 août prévoyait la reprise de 407 ex-salariés de la Scop SeaFrance.
La fin d'un long conflit. Vendredi, les marins de la Scop avaient annoncé avoir obtenu des garanties des AGS (le régime de garantie des salaires) pour le paiement d'une partie de leurs salaires, l'une des conditions préalables à la signature d'un protocole d'accord.
La signature de lundi marque la fin d'un long conflit pour la Scop SeaFrance, créée en août 2012 sur les décombres de la compagnie maritime SeaFrance. La Scop exploitait la compagnie MyFerryLink jusqu'à sa mise en liquidation judiciaire par le tribunal de commerce de Boulogne-sur-Mer le 31 juillet.