New York : le pétrole dépasse 50 dollars le baril pour la première fois depuis juin

C'est une première depuis le mois de juin, le prix du baril de pétrole dépasse la barre des 50 dollars le baril jeudi à New-York. Les cours profitent de la réduction des stocks américains. Image d'illustration. © STEFAN HEUNIS / AFP
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avec AFP , modifié à

C'est une première depuis le mois de juin, le prix du baril de pétrole dépasse la barre des 50 dollars le baril jeudi à New York. Les cours profitent de la réduction des stocks américains.

Les cours du pétrole ont ouvert en légère hausse jeudi à New York et dépassaient les 50 dollars le baril pour la première fois depuis juin, continuant à profiter de l'annonce d'une réduction des stocks américains de brut.

Une première depuis juin. Vers 13h10 GMT, le cours du baril de "light sweet crude" (WTI), référence américaine du brut, prenait 38 cents à 50,25 dollars sur le contrat pour livraison en novembre au New York Mercantile Exchange (Nymex). "On continue à réagir au rapport publié mercredi par le département de l'Energie (DoE), qui était plutôt encourageant", a résumé James Williams, de WTRG Economics.

Le DoE a fait état d'une baisse hebdomadaire de trois millions de barils des réserves américaines de brut, inattendue après déjà un mois de recul continu. "Il y a encore 100 millions de barils de brut en trop", a avancé James Williams. "Mais on commence à se débarrasser des stocks dont on n'a pas besoin".

Un rebond après l'annonce de l'Opep. Les chiffres du DoE ont donné un nouvel élan à un marché déjà en pleine forme depuis une semaine, à la suite de l'annonce par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) d'un accord pour réduire son offre, même s'il ne s'agit que d'une étape préliminaire en vue d'un sommet en novembre. "Nous doutons fortement de l'efficacité de cet accord, car nous trouvons difficile d'imaginer qu'il sera acté vu les divergences d'intérêts économiques et politiques des différents acteurs", a prévenu Tamas Varga, analyste chez PVM.

"La lutte n'a pas pris fin". Plusieurs pays sont d'ailleurs déjà exemptés de mesures trop drastiques, dont la Libye, le Nigeria et l'Iran, en raison de problèmes de production ou, dans le cas de Téhéran, d'un contexte de reprise des exportations cette année à la suite de la levée de sanctions. "Même si l'Opep a annoncé voici une semaine son intention de réduire sa production, la lutte pour les parts de marchés n'a pas pris fin", ont renchéri dans une note les experts de Commerzbank, rappelant que l'Arabie saoudite, membre dominant du cartel, venait d'abaisser ses prix vers l'Asie et l'Europe. "Pour les consommateurs américains, c'est même le rabais le plus marqué depuis février 2009", ont-ils souligné.