"On a des feux rouges et des feux oranges qui s'allument." Bernard Trémulot, délégué CFDT chez Nokia, n'accepte pas le plan de sauvegarde qui vient d'être présenté aux salariés de Nokia, après l'annonce de la suppression de 600 emplois d'ici à 2019. Une mauvaise nouvelle qui intervient seulement deux ans après la reprise d'Alcatel Lucent par le géant finlandais des télécoms.
Des promesses non tenues. "Le plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) qui vient de nous être présenté est complètement inacceptable vu les engagements que Nokia avait pris lors du rachat d'Alcatel Lucent qui étaient les suivants. Maintenir les effectifs à 4.200 en France pour au moins deux ans. On n'a jamais été 4.200. Le deuxième engagement concerne des recrutements qui avaient été promis, 500 en trois ans, dont un premier stade de 330 recrutements à fin 2017. Il y en a eu 120 de faits", explique-t-il.
Benjamin Griveaux, secrétaire d'Etat auprès du ministère de l'Economie, reçoit une délégation syndicale des salariés de Nokia jeudi matin à Bercy, puis la direction de Nokia France. "Ce qu'on attend du gouvernement, c'est qu'il prenne la direction de Nokia entre quatre yeux et lui indique que, ses engagements n'étant pas tenus, il est hors de question d'engager un PSE aujourd'hui", conclut Bernard Trémulot.