Uber a enregistré une nouvelle défection parmi ses dirigeants avec celle de son responsable chargé des stratégies de partage (ride-sharing), alors qu'elle traverse depuis plusieurs mois une passe difficile, rapportaient dimanche les médias américains.
Une démission, six mois après avoir été embauché. Jeff Jones a quitté ses fonctions environ six mois après avoir été embauché par Uber, rapportent le site Recode et le Wall Street Journal. Selon Recode, Jeff Jones avait fait part de son mécontentement face aux stratégies de l'entreprise.
"Il apparaît maintenant clairement que les convictions et l'approche qui ont guidé ma carrière ne correspondent pas avec ce que j'ai vu et expérimenté chez Uber et que je ne peux pas continuer plus longtemps dans mes fonctions comme président des stratégies de partage chez Uber", a affirmé Jeff Jones dans une déclaration publiée par Recode.
Uber president Jeff Jones quits, as management turmoil deepens at ride-hailing company https://t.co/3h4MaWToDspic.twitter.com/4fKSExXcrP
— Recode (@Recode) 19 mars 2017
Harcèlement sexuel et altercation. Le directeur technique de la société californienne, Amit Singhal, avait déjà démissionné fin février, coupable d'avoir caché une plainte pour harcèlement sexuel qui l'avait visé alors qu'il travaillait précédemment pour Google. Engagé en janvier par Uber en tant que vice-président chargé du secteur technique, Amit Singhal avait quitté Google début 2016.
Le PDG d'Uber, Travis Kalanick, lui avait demandé de démissionner pour ne pas avoir précisé les circonstances de son départ de chez le géant des moteurs de recherche sur internet où il était resté 15 ans. Travis Talanick lui-même avait dû s'excuser quelque jours plus tard et reconnu qu'il devait "changer fondamentalement en tant que dirigeant et devenir adulte" après la diffusion sur internet d'une altercation avec l'un des chauffeurs de sa compagnie.
Recherche "active" d'un numéro deux. Uber avait annoncé le 7 mars qu'elle cherchait "activement" un numéro deux pour épauler Travis Kalanick. Uber, qui n'est pas cotée en Bourse, est toutefois valorisée à près de 70 milliards de dollars et a des activités dans des dizaines de pays. Toutefois, l'entreprise accumule les pertes et les controverses avec les taxis, ses propres chauffeurs ou les autorités de plusieurs villes. L'entreprise a jusqu'ici largement couvert ses besoins financiers avec des investisseurs privés.