Les représentants des salariés de Nokia ont rendez-vous lundi à Bercy. Les employés redoutent de perdre leur emploi depuis l'annonce d'un nouveau plan social début septembre. 597 personnes pourraient être concernées sur les sites de Paris-Saclay, de Boulogne et de Lannion, en Bretagne, où 91 postes pourraient être supprimés sur 767. "C'est énorme. Il y a des équipes entières qui disparaissent", déplore Bernard Trémulot, délégué syndical central CFDT de Nokia. "Il y a du ressentiment, de l'amertume. On espère que le gouvernement appuie pour qu'il y ait une révision du plan social et que l'on arrive au moins au fait qu'il n'y ait aucun licenciement contraint".
Respecter "la parole donnée"."Nokia est une entreprise privée. Le dossier pour le gouvernement est compliqué", reconnait le délégué syndical. "Mais le dossier est politique dans le sens où les engagements pris il y a deux ans l'ont été devant le ministre de l'Economie de l'époque, Emmanuel Macron. C'est une histoire de respect de la parole donnée", souligne-t-il. "Je souhaite que les prochaines semaines soient mises à profit pour qu'entre le gouvernement et Nokia toutes les dispositions soient prises pour que la position soit clarifiée (...) et que les décisions qui seront confirmées par Nokia soient conformes aux engagements pris (...) C'est à mes yeux la seule option", avait déclaré il y a quelques jours Emmanuel Macron.