Les prix des péages autoroutiers vont à nouveau augmenter à partir du 1er février 2016. Ces frais, gelés en 2015, auraient dus être quasi-nuls en 2016 : ils représentent 70% de l'inflation de l'année précédente (0,06% en 2015). Cette hausse est le résultat d’un litige entre l’Etat et les entreprises concessionnaires, selon le quotidien Les Echos.
Un litige qui date de 2012. En 2012, l’Etat a décidé d’augmenter de 50% la redevance domaniale, une taxe payée tous les ans en juillet par les concessionnaires pour l’occupation du domaine public. En compensation et au terme d'un bras de fer juridique, le gouvernement s'était engagé à augmenter les frais de péages de 1,5%. C'est cette décision, qui devait être graduellement mise en oeuvre en 2015 et 2017, qui sera appliquée en février 2016. Pourquoi ce retard ? La publication, en septembre 2014, d'un rapport très critique de l'Autorité de la concurrence a fait grand bruit : elle y dénonçait la "rente" des sociétés autoroutières, basée sur des frais de péage jugés trop élevés.
Une hausse étalée jusqu'à 2018. L'Etat avait alors décidé de ne pas les augmenter en 2015. Cette hausse n'a pas été abandonnée, mais seulement reportée. Elle s'étalera de 2016 à 2018 (0,78% en 2016, puis 0,32% en 2017 et 0,62% en 2018 chez Vinci) et représentera la majeure partie des hausses de frais de péages en 2016, à laquelle peut s'ajouter la compensation d'investissement engagés sur le réseau autoroutier, selon les entreprises.