L’optimisme demeure le premier qualificatif employé par les chefs d’entreprise pour caractériser leur situation (39%), devant la confiance (36%), selon le sondage diffusé mercredi et réalisé par Opinionway pour CCI France* pour le mois de juin.
Confiants dans l'avenir de leur entreprise. L'optimisme des chefs d’entreprise demeure élevé (112), même s'il affiche une légère baisse par rapport à la vague de sondage précédente (-4 points). Confiants et optimistes, les chefs d’entreprise sont toujours plus nombreux à estimer que la situation actuelle est "très bien" (32%, + 5 points), et se montrent confiants pour l"avenir de leur entreprise dans les 12 prochains mois (69%), notamment les chefs d’entreprise de 10 salariés ou plus (94%). Une tendance qui apparaissait déjà le mois précédent.
Des chefs d'entreprise satisfaits du président. Un enthousiasme qui résonne avec un sentiment de satisfaction à l'égard du nouveau président. Près de deux mois après l'élection d'Emmanuel Macron, les trois quarts des dirigeants d’entreprise (75%) se montrent satisfaits de son action, notamment ceux évoluant dans le secteur du commerce (82%). Bien que dans l'ensemble la satisfaction à son égard soit largement partagée, elle demeure modérée puisque seuls 3% des dirigeants se déclarent "très satisfaits".
Le "droit à l'erreur", la porte ouverte aux abus ? D'ailleurs certains entrepreneurs redoutent que les réformes à venir n'ouvrent la voie à des abus de la part de leurs pairs. Parmi les promesses du candidat Macron figurait le droit à l'erreur pour les entreprises, permettant aux TPE et aux PME de ne plus être sanctionnées automatiquement dès le premier manquement à leurs obligations sociales. Si dans l’ensemble les entrepreneurs trouvent cela rassurant pour leur propre entreprise (79%, dont 21% sont tout à fait rassurés), plus de la moitié craint que certaines entreprises n'abusent de ce droit (54%).
Un accès à l'apprentissage plus simple. Parallèlement à ces questions économiques, les chefs d'entreprise ont été interrogés sur les réformes souhaitées par Emmanuel Macron concernant l'apprentissage et la formation professionnelle. Il en ressort qu'ils sont avant tout en attente de plus de simplification. Parmi ceux concernés par la réforme de l'apprentissage (45% des chefs d’entreprise n’y ont pas recours), le souhait d'une simplification du processus de recrutement de ces contrats arrive en tête (20%, et même 41% parmi les dirigeants d’entreprise de 10 salariés ou plus), suivi par une clarification des aides disponibles (17%).
L'assurance d'être formé tout au long de sa carrière. Quant à la formation professionnelle, les dirigeants souhaitent avant tout garantir à leurs salariés la possibilité d'être formés tout au long de leurs parcours (51%), conscients qu'aujourd'hui la complexité du système de formation professionnelle, multipliant les comptes (CPF, CEP, CIF, etc.), peut constituer un frein. Sans surprise alors, 40% des dirigeants interrogés attendent en premier lieu que la réforme de la formation professionnelle aboutisse à une simplification du système actuel.
*Sondage OpinionWay réalisé par téléphone entre le 20 et le 28 juin auprès d'un échantillon représentatif de 604 dirigeants d'entreprise.