Les chefs d'entreprise se montrent favorables aux ordonnances réformant le Code du travail, même s'ils estiment qu'elles n'auront pas d'impact positif sur l'emploi à court terme, tandis que les salariés y sont majoritairement hostiles, selon un sondage* publié jeudi.
Des employeurs favorables aux ordonnances. Près d'un employeur sur deux (47%) estime que la réforme va "plutôt dans le bon sens", la fusion des instances représentatives du personnel séduisant par exemple trois-quart des chefs d'entreprise de plus de 50 salariés (76%), d'après l'Observatoire social de l'Entreprise Ipsos pour le CESI, en partenariat avec Le Figaro.
Des salariés plus inquiets. À l'inverse, 42% des salariés du privé interrogés (53% des ouvriers) ont l'opinion inverse. Leurs critiques se portent en priorité sur la possibilité, pour les groupes internationaux bénéficiaires, de réaliser des licenciements économiques dans une filiale française en difficulté.
Sur l'emploi, une majorité d'employeurs estime que la réforme n'aura pas d'impact spécifique dans les six prochains mois alors que deux-tiers des salariés (67%) pensent même qu'elle va inciter les entreprises à davantage licencier. Les différentes mesures vont amoindrir la sécurité des personnels, diminuer le dialogue social dans l'entreprise, créer un rapport de force déséquilibré et augmenter le niveau de stress, selon les salariés interrogés.
*Le sondage a été réalisé en novembre 2017 auprès d'un échantillon de 401 chefs d'entreprise, interrogés par téléphone, et de 1.002 salariés du secteur privé consultés par Internet.