Panama Papers : le Crédit Agricole assure vérifier la "rectitude fiscale" de tous ses clients

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avec AFP , modifié à
Selon Le Monde, le groupe Crédit Agricole aurait administré auprès du cabinet panaméen Mossack Fonseca près de 1.130 sociétés offshore depuis les années 1990.

La banque Crédit Agricole, épinglée mercredi par le quotidien Le Monde dans le dossier Panama Papers, a entrepris depuis plusieurs années un programme de vérification de "rectitude fiscale" de ses clients qui sera finalisé d'ici fin 2017, a assuré le directeur général de Crédit Agricole SA (CASA).

Des contrôles systématiques. "Cet article nous blesse beaucoup. Il balaie d'un revers de titre, que nous trouvons très violent, le fait que, depuis plusieurs années, nous avons réellement mis en oeuvre un programme, sans ambiguïté, de lutte contre le blanchiment et l'évasion fiscale", a déclaré Philippe Brassac à la presse en préambule à la présentation jeudi des résultats trimestriels de la banque. "Nous faisons ces contrôles de façon systématique pour toute entrée en relation" et "nous avons entrepris la revérification" de cette 'rectitude fiscale' pour l'ensemble de nos clients", a assuré le patron de la banque verte. 

1.130 sociétés offshore ? Selon Le Monde, le groupe Crédit Agricole aurait administré auprès du cabinet panaméen Mossack Fonseca près de 1.130 sociétés offshore depuis les années 1990, pour le compte de ses clients. Interrogés à plusieurs reprises sur le nombre de sociétés offshore actives, les dirigeants de la banque n'ont pas confirmé ce chiffre mais admis qu'il en existait. Elles "sont effectivement pour certaines d'entre elles toujours des clients du groupe Crédit Agricole, mais il est clair que nous n'avons aucune responsabilité dans leur gestion, ce sont simplement des gens qui ont déposé des fonds dans la filiale de banque privée" du groupe," a déclaré Xavier Musca, directeur général délégué de CASA.