L'inflation plombe le pouvoir d'achat des Français. Alors que beaucoup de spécialistes prévoient un mois de "mars rouge", les représentants de la grande distribution sont nombreux à proposer des paniers anti-inflation et différentes remises, comme Alexandre Bompard, PDG du géant Carrefour, qui dévoile dans les colonnes du Journal du dimanche son opération "200 produits à deux euros". Mais pour Michel-Édouard Leclerc, interrogé ce dimanche sur Europe 1, cela ne suffit pas. "Quand tout augmente, chaque article a le droit d'avoir un effort pour être moins cher", explique-t-il.
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Objectif : faire baisser les prix pour les consommateurs
"Nous sommes pour un combat pour l'accessibilité de tous. Nous ne voulons pas simplement baisser les prix de 40 ou 50 articles, c'est un peu le piège. Quand tout augmente, il faut assurer la promesse sur l'ensemble des produits", ajoute le président du comité stratégique des centres E.Leclerc. La stratégie du groupe repose sur plusieurs points selon le responsable : une "opération à prix coûtant", un comparateur de prix "à la Netflix", de la transparence auprès des consommateurs et une politique d'achat avec le but de baisser les prix.
"On a beaucoup négocié ces deux derniers mois, c'était chaud", insiste Michel-Édouard Leclerc. "Dans le groupe Leclerc, il y a 400 personnes qui travaillent au niveau national, à la politique d'achat pour les grandes marques et pour les marques de distributeurs. (…) On va exiger des baisses des fournisseurs." Le président du groupe E.Leclerc concède au micro d'Europe 1 les efforts faits par l'ensemble de la grande distribution, en citant notamment Hyper U, Lidl, Intermarché et Aldi, qui ont également réduits leurs marges.