Le Premier ministre Manuel Valls a annoncé mardi que l'Agence française de développement (AFD) allait investir "au minimum 250 millions d'euros chaque année" en Tunisie, en plus de ses précédents engagements, afin de soutenir la jeune démocratie.
Aide renforcée. "L'an dernier, notre pays avait annoncé le plan d'assistance d'un milliard d'euros d'ici 2020. Nous voulons aller plus loin. Dans les années à venir, l'Agence française de développement investira au minimum 250 millions d'euros chaque année en Tunisie", a déclaré le chef du gouvernement français, en ouverture de la conférence économique "Tunisie 2020" en présence de plusieurs dirigeants internationaux. "Et nous mettrons aussi en oeuvre des opérations de conversion de la dette tunisienne en projets de développement", a-t-il ajouté.
Transition exemplaire. En janvier, le président français François Hollande avait annoncé un plan de soutien à la Tunisie d'un milliard d'euros sur les cinq prochaines années, notamment pour aider au développement des régions défavorisées. Soulignant la "transition exemplaire" de la Tunisie depuis le printemps arabe, Manuel Valls a estimé que Paris avait "un devoir et une responsabilité" d'être au côté de Tunis, de "mettre toutes nos forces dans la bataille pour que le parcours exemplaire que vous menez depuis 2011 soit aussi synonyme de sécurité, de développement, de croissance, de prospérité et de justice sociale".
Économie engluée. Il a appelé, de la même manière, l'Europe à "être à la hauteur des attentes" et "soutenir massivement la Tunisie". L'UE a récemment annoncé un doublement de son soutien financier en 2017, à 300 millions d'euros. Le président tunisien Béji Caïd Essebsi se rend mercredi et jeudi à Bruxelles pour un sommet UE/Tunisie. Unique rescapée des Printemps arabes, la Tunisie n'est pas parvenue jusque-là à relancer son économie, engluée dans la morosité. La conférence de mardi et mercredi, en présence de quelque 2.000 participants d'une quarantaine de pays, vise à relancer les investissements en Tunisie, aussi bien au niveau privé que public.