Pascal Lamy 1280 5:00
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Romain David , modifié à
Au micro d'Europe 1, Pascal Lamy, ancien directeur de l'Organisation mondiale du commerce, a estimé lundi que l'influence du G7 sur la scène internationale était limitée, notamment par l'absence de la Russie et de la Chine.
INTERVIEW

Le G7, groupe de discussion et de partenariat économique des sept pays pays les plus industrialisés, se tient de samedi à lundi à Biarritz. Mais, cinq jours avant son ouverture, Emmanuel Macron reçoit dès lundi au fort de Brégançon Vladimir Poutine, dont le pays, la Russie, comme la Chine d'ailleurs, ne fait pas partie du G7 Ce qui fait dire à Pascal Lamy, ancien président de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) qu'il ne faut pas "exagérer l'extrême importance de ce G7".

"Aujourd’hui, beaucoup de choses qui se déroulent dans le monde se passent autour de la table du G20, qui comprend la Chine et un certain nombre de grands pays émergents", relève ce spécialiste des relations internationales au micro de Sébastien Krebs, lundi matin, sur Europe 1. "Le G7 n’est qu’une alliance assez minoritaire de démocraties dans le monde contemporain", constate-t-il.

Un espace de conversation privilégié avec Donald Trump

Pascal Lamy estime toutefois que "l’intérêt du G7 a été rénové par l’arrivée de (Donald) Trump et ses gesticulations sur la scène internationale". "Le G7 est l’un des endroits où les Occidentaux peuvent parler entre eux, y compris avec un président américain qui continue à les étonner tous les jours, et dont on ne voit pas très bien où il veut en venir."

Et parmi les sujets à aborder avec le locataire de la Maison-Blanche : la guerre commerciale qui oppose depuis des mois la Chine aux États-Unis. Alors que Washington s’est montré ouvert à une reprise des négociations ces derniers jours, Donald Trump à fait savoir dimanche qu’une utilisation de la violence pour répondre au mouvement pro-démocratie qui agite Hong Kong mettrait un terme à tout rapprochement. "Est-ce que la guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis est un problème pour l’Europe ? Oui", répond Pascal Lamy. "Elle accroît les incertitudes, et donc ça affecte l’investissement et la croissance."