Pascal Pavageau, secrétaire général de FO, a demandé lundi "un moratoire d'un mois" sur la réforme ferroviaire, qu'il a jugée "dogmatique". "Je demande un moratoire d'un mois. On peut attendre avant d'envoyer" au Sénat la réforme adoptée en première lecture à l'Assemblée, a-t-il dit sur RMC et BFMTV, ajoutant qu'"on n'est pas à un mois près".
Attitude "dogmatique et idéologique". Il a reproché au gouvernement son attitude "dogmatique et idéologique". "Le statut du cheminot, c'est l'ancien monde donc je casse le statut mais je ne propose rien d'alternatif", a-t-il résumé. Affirmant que l'Europe "n'impose absolument pas" la suppression du statut, Pascal Pavageau a estimé que le gouvernement "utilise comme prétexte la réforme ferroviaire et l'ouverture à la concurrence pour le casser".
"Qu'on laisse le temps au temps" pour permettre "une négociation", a-t-il dit. Mais, selon lui, "visiblement, c'est mal barré". Le Premier ministre Édouard Philippe reçoit lundi tour à tour les syndicats de cheminots (dont FO à 13H30), alors que s'ouvre lundi soir un nouvel épisode de deux jours de grève, le huitième depuis début avril.
"20/20 en com'" pour Macron. Le nouveau secrétaire général de FO a aussi dressé un bilan de la première année de la présidence Macron. "Sur l'aspect com' c'est 20/20, sur l'aspect social la première année est en rattrapage. La flexibilité ça va, on a bien compris, on l'a bien prise en face, la sécurité on l'attend toujours", alors que le candidat avait dit qu'il avancerait sur "deux pieds", a-t-il expliqué. "On a un peu l'impression que sur la méthode c'est 'je pense donc tu suis', je ne vous reconnais pas le rôle qui est le vôtre à un moment de contribuer à l'élaboration du modèle social", a-t-il ajouté.