La ministre du Travail, Muriel Pénicaud, a demandé à l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) de réfléchir à une "méthodologie robuste" permettant "d'indexer" d'éventuelles baisses d'effectifs de Pôle emploi sur une "décrue constatée du chômage", a-t-elle annoncé mardi.
4.000 postes supprimés ? Interrogée sur les effectifs de l'opérateur lors d'une audition au Sénat, Muriel Pénicaud a "dit et redit" que "rien n'est décidé", alors que le chiffre de 4.000 suppressions de postes ces prochaines années circule depuis deux mois.
Pas de baisse "décidée a priori". Sur le principe, "tout le monde comprend que si le chômage augmente, (...) on augmente les effectifs de Pôle emploi, mais que s'il y a une décrue durable du chômage, on diminue les moyens que la collectivité met sur le même sujet", a-t-elle poursuivi. "Je pense que c'est logique que ce soit dans les deux sens". La ministre a toutefois assuré qu'une éventuelle baisse d'effectifs ne serait "pas décidée a priori", mais seulement "s'il y a une décrue constatée" du chômage.
Définir une "méthodologie". Dans cette optique, "j'ai confié une mission à l'Igas pour qu'on puisse avoir une méthodologie robuste, que ce ne soit pas un peu de l'appréciation au pied levé", a-t-elle annoncé. Cette méthodologie sera "discutée dans le cadre (de la renégociation) de la convention tripartite (qui fixe les objectifs de Pôle emploi) avec les organisations patronales et syndicales" d'ici "la fin de l'année", et permettra "d'être opposable sur ce sujet et d'être raisonnable". "L'idée, c'est d'indexer (...) un effort qui sera fait en fonction de la décrue constatée du chômage", a-t-elle précisé.