Le ministère de l'Agriculture va recevoir vendredi après-midi les acteurs de la filière porcine et notamment les éleveurs, afin de faire un point de situation, après la découverte en Belgique de deux cas de peste porcine africaine sur des sangliers.
Préserver les élevages de porcs français. Lors de cette réunion, qui doit débuter à 15h, toute la filière concernée (éleveurs, transporteurs, abatteurs, vétérinaires, mais également chasseurs) va discuter des mesures décidées pour éviter que la maladie ne se propage sur le territoire français et surtout ne touche les élevages de porcs, a-t-on appris auprès de la direction générale de l'alimentation (DGAL).
La peste porcine africaine, non contagieuse pour l'homme, se transmet d'un animal à un autre mais peut également se disséminer par des mouvements de véhicules, de personnes en provenance de zones infectées ou par l'intermédiaire de denrées alimentaires.
Limiter la chasse dans les régions limitrophes. "Dans le plan d'action, il y a deux volets : le volet élevage et le volet faune sauvage", a rappelé Loïc Evain, directeur général adjoint de la DGAL. Pour le volet faune sauvage, il s'agit avant tout de "mesures de restriction de la chasse dans les communes qui bordent la frontière belge" afin d'éviter des déplacements d'animaux éventuellement contaminés, a rappelé Loïc Evain. Les autorités vont demander aux chasseurs de mettre en place une action de surveillance de l'état de santé des sangliers : "ils vont méthodiquement parcourir les forêts à la recherche d'éventuels sangliers morts pour voir si ce qui a été découvert en Belgique n'existe pas non plus chez nous", a déclaré Loïc Evain. Ces mesures toucheront des communes qui jouxtent la frontière belge, en cours de définition.
Sas à l'entrée des élevages et mesures de désinfection. En ce qui concerne le volet élevage, les autorités vont procéder essentiellement à un rappel général de règles de biosécurité, afin d'éviter l'introduction du virus dans les élevages de porcs, "avec une attention toute particulière" pour les départements frontaliers de la Belgique que sont les Ardennes, la Meuse, la Moselle et la Meurthe-et-Moselle. Il s'agira par exemple de rappeler "qu'on ne laisse pas rentrer dans un élevage toute personne ou tout véhicule qui n'y est pas strictement autorisé par l'exploitant, qu'on doit mettre un sas à l'entrée de chaque bâtiment d'élevage", ainsi que des mesures de nettoyage, de désinfection, de dératisation. Les éleveurs devront également veiller à isoler les bâtiments pour éviter qu'il y ait des contacts avec les animaux sauvages, les sangliers en particulier.