L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a battu en brèche mardi les espoirs d'une remontée des prix du pétrole à court terme, confirmant que le monde devrait rester submergé d'or noir face à une demande fragile.
Une consommation moins élevée qu'espérée. Face à ce surplus d'offre, la croissance de la demande mondiale d'or noir va perdre en vigueur : la consommation devrait croître de 1,2 mbj cette année à 95,6 mbj, un peu moins que les 95,7 mbj anticipés précédemment, a souligné l'AIE dans son rapport mensuel de février.
Pas de réduction concertée. Le bras énergétique de l'OCDE a démonté un par un les facteurs d'optimisme qui avaient permis aux cours du pétrole de reprendre un peu de couleurs ces derniers jours. Ainsi, a estimé l'agence basée à Paris, mieux vaut ne pas compter sur une baisse concertée de l'offre entre les principaux producteurs, membres ou non de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), pour voir les prix remonter. "La spéculation continuelle sur un accord entre l'Opep et les principaux producteurs non-Opep en vue de réduire la production n'est rien d'autre que de la spéculation", a-t-elle prévenu, avant d'ajouter : "La probabilité d'une réduction concertée est très faible".
Au contraire, l'Opep devrait continuer à pomper vigoureusement cette année. Iran, Irak et Arabie saoudite en tête, le cartel pétrolier a extrait 32,63 millions de barils par jour (mbj) en janvier, ce qui représente une hausse de 280.000 barils par jour par rapport au mois précédent et de près de 1,7 mbj sur un an.