Sur 1.100 produits référencés dans les magasins Picard, seuls 44 sont issus de l'agriculture biologique. Certains viennent de Belgique ou d'Italie. Invité dimanche d'Ecosystème, Philippe Dailliez, patron de Picard depuis octobre 2015, l'assure : la donne va changer.
"Nous sommes en recherche d'approvisionnement. Nous venons de passer un accord avec la Fédération nationale de l'agriculture biologique pour trouver des agriculteurs qui souhaitent s'engager dans la filière. C'est une main tendue", lance le chef d'entreprise sur Europe 1. "On voudrait rapatrier nos productions de bio sur la France", annonce-t-il encore, tablant sur un objectif "raisonnable" d'une croissance à deux chiffres des ventes de Bio dans ses magasins "dans les années qui viennent".
"Nous souhaitons être exemplaires". Philippe Dailliez rappelle que sur l'ensemble des produits du groupe, "70% sont produits en France. Le Nord de la France, la Bretagne, le Sud Ouest sont très présents. Ce sont des petits ateliers qui arrivent à fournir Picard. Chacun a sa spécialité".
Comment expliquer qu'en 2013, deux produits étiquetés bœufs contenaient en réalité de la viande de cheval ? "Ce sont deux produits sur lesquels il y a eu tromperie. Nous avons renforcé nos contrôles. Nous faisons des tests ADN sur la viande. Il y a 60.000 contrôles par an. Tous les lots sont contrôlés. Nous souhaitons être exemplaires", martèle le dirigeant, en réponse également aux différents scandales de maltraitance animale éclatés récemment dans certains abattoirs. Lui l'assure : pas de ça chez Picard. Chez les sous-traitants, "on sait exactement ce qui s'y passe. Nous contrôlons dans l'usine et nous contrôlons en bout de la chaîne", conclut Philippe Dailliez.