35 milliards d'euros sont mobilisés pour relancer la compétitivité des entreprises. 1:38
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Emmanuel Duteil, édité par Laetitia Drevet , modifié à
Le Premier ministre Jean Castex a présenté jeudi le détail du plan de relance, chiffré à 100 milliards d’euros, décidé par le gouvernement. Dans ce budget, les entreprises se taillent la part du lion : 35 milliards d'euros sont mobilisés pour relancer leur compétitivité. 
ANALYSE

Les entreprises se taillent la part du lion. Le plan de relance détaillé jeudi par le Premier ministre, chiffré à 100 milliards d’euros, est organisé autour de trois axes majeurs : la transition écologique, la cohésion sociale et territoriale, et la compétitivité des entreprises. 35 milliards d'euros sont mobilisés à destination de ces dernières, dont 20 milliards pour baisser leurs impôts de production.

Les entreprises sont de fait les grandes gagnantes de "France relance", un choix totalement assumé par l’exécutif qui a préféré miser sur un plan basé sur l'offre et non pas sur la demande. Europe 1 vous en explique les raisons. 

Le gouvernement mise sur un "choc d'offre"

Stimuler la demande aurait voulu dire baisser les impôts et augmenter les aides aux ménages. Un ministre le reconnait auprès d’Europe 1 : cela aurait été plus facile à "vendre" mais selon lui, "inutile". D'après le ministère de l'Economie, c'est parce qu'il étaient basés sur la demande, et non pas sur l'offre, que tous les plans de relance lancés ces dernières années ont échoué.

Pour "préparer la France de 2030", comme dit Jean Castex, le gouvernement préfère donc miser sur un "choc d’offre". C’est dans cet objectif qu’il baisse fortement les impôts des entreprises. Les impôts de production représentent par exemple un cinquième des 100 milliards d’euros du plan de relance.

Créer de l'emploi

Celui-ci réserve aussi 7 milliards d’euros d’aides sur 10 ans pour développer la filière hydrogène et se donne pour priorité d’aider à localiser des activités d’avenir en France. Car pour Matignon, la seule politique qui marche est celle qui crée de l’emploi. Les entreprises auront ainsi droit à une prime pour embaucher un jeune. A noter qu’aujourd’hui, un apprenti ne coûte quasiment plus rien à son employeur.

Le gouvernement escompte 160.000 créations d’emploi en 2021, 240.000 en 2022, avec un objectif très ambitieux : repasser sous les 10% de chômeurs au début 2022.