Depuis son arrivée à la tête de Danone en 2017, Emmanuel Faber a lancé la transformation du géant de l’agroalimentaire en mettant le social et l’environnemental au cœur de ses préoccupations. Son objectif : bannir autant que faire se peut les plastiques pour l’emballage des produits vendus par la marque, et notamment les yaourts, et réduire au maximum le suremballage. Le PDG du 10ème groupe mondial en dit plus mardi sur Europe 1.
Premier objectif : la sortie du polystyrène en 2025. "Ça commence dès 2020 en France avec 'Lait 2 vache', dont les pots sont en PLA, un plastique bio sourcé, à partir de matières premières de déchets agricoles", précise Emmanuel Faber. "Et c’est là que va à mon avis le futur en particulier sur les films plastiques on va pouvoir mettre au point des films plastiques à partir des déchets agricoles."
Deuxième objectif : "graduellement, les suremballages, il faut les enlever", édicte le PDG de Danone. "Ils assurent de la sécurité pour éviter que les emballages eux-mêmes ne s’abîment, ils assurent de la sécurité alimentaire et une forme de praticité. Mais de plus en plus de consommateurs nous le disent : la première chose qu’on fait quand on arrive chez soi, on les enlève et on les jette à la poubelle", poursuit Emmanuel Faber. "On est en train de travailler à des solutions qui réduisent leur taille, leur poids, le nombre de matière qu’on utilise et bien entendu ils sont en papier recyclable et en carton recyclable et recyclé dès aujourd’hui. Mais Il faut aller plus loin."
"Sur le plastique des bouteilles, on va sortir intégralement du plastique vierge"
L’un des cœurs de métier de Danone, c’est l’eau. Des marques comme Evian, Volvic ou encore Badoit sont dans son giron. Et l’eau, ça se vend dans des bouteilles en plastique, forcément peu écologiques. "Sur le plastique des bouteilles, on va sortir intégralement du plastique vierge pour passer vers du plastique recyclé ou du métal, du papier, du carton comme on le fait dans d’autres pays. On a démarré en avril 2020 en France, et d’ici 2025 partout en Europe", répond Emmanuel Faber, qui précise : "Le PET (le plastique utilisé pour bouteilles, ndlr) est dès aujourd’hui déjà entièrement recyclable. Le problème, c’est que sans la cosigne, il n’est pas suffisamment recyclé."
Au final, c’est sur plusieurs leviers que travaille Danone pour arriver à ses fins. "Il ne peut pas y avoir une seule solution. Elles dépendent des modes de consommation, des taux d’urbanisation des pays, des dispositifs dans lesquels les pays se sont inscrits", explique Emmanuel Faber. "Néanmoins, au total, nous avons nous pour objectif de faire en sorte que d’ici quatre ans, notre dépendance aux énergies fossiles sur nos emballages soit de moins de 25% pour l’ensemble Danone. "