La prime de partage de la valeur, connue sous le nom de "prime Macron", a bénéficié à plus de 700.000 salariés avec un montant moyen de plus de 710 euros depuis sa pérennisation cet été, a indiqué jeudi Bruno Le Maire. "Ce que je constate, c'est qu'elle marche, donc on a toujours intérêt à pérenniser ce qui marche", a ajouté le ministre de l'Economie et des Finances interrogé sur France 2.
Un montant moyen de plus de 710 euros
La prime exceptionnelle de pouvoir d'achat, instaurée en 2019 et renouvelée chaque année depuis, a été renommée en août dernier prime de partage de la valeur (PPV) avec un triplement de son plafond à 6.000 euros dans le cadre de la loi pouvoir d'achat. Sur les deux mois qui ont suivi, 730.000 salariés ont perçu cette "prime Macron" pour un montant moyen de plus de 710 euros, a précisé le ministère à l'AFP, soulignant une dynamique positive.
Au total, cette prime défiscalisée et facultative pour l'employeur a touché plus de dix millions de salariés mais le gouvernement souhaite aussi élargir les autres dispositifs de partage de la valeur, notamment les mécanismes d'intéressement et de participation. Les partenaires sociaux se sont réunis mardi pour fixer un calendrier à leurs négociations sur le sujet en plein débat sur la question des rémunérations. Ils ont jusque fin janvier pour faire des propositions au gouvernement. "On a une augmentation des salaires en moyenne de 4,4% (...) et ça continue d'augmenter" s'est par ailleurs félicité le ministre jeudi, ajoutant qu'il fallait aussi "garder son sang-froid dans une période de crise inflationniste".
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Vers un reflux de l'inflation en 2023 ?
Selon Bruno Le Maire, on constate actuellement une baisse sur les prix de gros qui devrait se répercuter "courant 2023" sur les prix à la consommation et ainsi permettre à l'inflation de refluer. Les prochaines semaines "resteront difficiles", a-t-il averti, affirmant que l'Etat supportait toutefois 55% du coût de l'inflation contre 40% pour les entreprises et 5% pour les ménages. Il a ensuite taclé la maire de Paris Anne Hidalgo (PS) qui a décidé d'augmenter la taxe foncière de 52% et dénonce depuis la crise sanitaire l'absence de soutien financier de l'Etat aux villes.
"C'est la gestion calamiteuse de Paris qui explique" cette augmentation, a déclaré Bruno Le Maire, fustigeant les attaques d'Anne Hidalgo.