Les négociations entre la Grèce et ses créanciers jeudi n'ont pas encore abouti sur un accord. Alors que le deuxième plan d'aide prend fin le 30 juin prochain, une nouvelle réunion est prévue samedi. L'Eurogroupe a aussi échoué dans la nuit de jeudi à vendredi à se mettre d'accord sur des quotas imposés d'accueil de demandeurs d'asile. Michel Sapin, ministre français des Finances et des Comptes publics, revient sur ces dossiers qui préoccupent l'Union européenne.
L'accueil des migrants ? Il y a "une volonté commune". Michel Sapin tout en rappelant que la France est opposée aux quotas imposés, dit "comprendre" la colère de Matteo Renzi, chef d'Etat de l'Italie qui supporte en grande partie l'arrivée en Europe des demandeurs d'asile. "La France veut que ce fardeau soit portée équitablement par les pays européens", explique aussi le ministre qui parle d'une "volonté commune". Un sujet lié "au combat contre Daech" qui provoque au Moyen-Orient le départ de nombreuses populations vers le continent européen.
La Grèce ? "Il n'y a pas d'autre solution qu'un accord". Pour la Grèce, "l'inévitable" approche de jour en jour puisque le 30 juin, le programme d'aide, qui prévoit un dernier versement de 7,2 milliards d'euros, prend fin. Mais Michel Sapin se refuse de parler de "Grexit" puisqu'"il n'y a pas d'autre solution qu'un accord, qui préserve les intérêts de la Grèce tout en mettant l'Europe à l'abri". Une sortie de la Grèce serait négatif, estime le ministre des Finances puisque l'Europe, "qui retrouve aujourd'hui la croissance a besoin de stabilité". "La Grèce ne sortira pas de l'euro", assure-t-il. Instaurer le contrôle des changes pour éviter la fuite des euros de la Grèce ? "Ce serai l'aveu de l'échec pour nous tous, Grèce et Union européenne", estime Michel Sapin.