"Ce n’est pas en construisant une centrale nucléaire tous les 15 ans qu’on sera efficace", a lancé Jean-Bernard Lévy ce dimanche sur Europe 1. Invité dimanche du "Grand Rendez-vous", le président-directeur général d'EDF est revenu la construction de l'EPR de Flamanville. "EDF n’est pas heureux de la manière dont le chantier a été mené", a-t-il déclaré.
Dix ans de retard minimum, une facture multipliée par quatre : la construction de l'EPR de Flamanville est le point noir d'EDF ces dernières années. Au micro d'Europe 1 Jean-Bernard Lévy, président-directeur général du premier fournisseur d'électricité en Europe, est revenu sur la construction de l'EPR en Normandie. "EDF n’est pas heureux dont la manière dont le chantier de Flamanville a été mené", a-t-il déclaré.
Pour lui, ces retards pris mettent à mal la confiance que l'entreprise peut donner à l'État. "Un grand directeur de projet, qui a mené à bien plusieurs projets chez Renault-PSA, va nous rejoindre dans quelques semaines de façon à comprendre comment faire mieux", a annoncé Jean-Bernard Lévy, espérant que le chantier soit terminé fin 2022, pour que le réacteur soit en état de fonctionnement en 2023.
"Ce n’est pas en construisant une centrale nucléaire tous les 15 ans qu’on sera efficace"
"Nous avons à préparer la construction de nouvelles centrales nucléaires si le gouvernement en décide ainsi, et pour préparer cette décision du gouvernement, il faut que nous donnions confiance", a-t-il expliqué. EDF propose de construire six nouvelles centrales. Mais rien n'est sûr du côté du gouvernement, alors que la fermeture de la centrale de Fessenheim est actée.
Interrogé sur la politique énergétique française, le PDG d'EDF a dénoncé ce qu'il qualifie de "Stop & go". "Ce n'est pas une bonne façon de faire [...] Ce n’est pas en construisant une centrale nucléaire tous les 15 ans qu’on sera efficace", a-t-il lancé. Pour lui, "il y a un risque" que la France perde son savoir-faire nucléaire.