Faut-il instaurer un "âge pivot" dans le futur système de retraite ? Cette mesure, défendue par le Medef, consisterait à instaurer deux âges légaux de départ, l'un à 62 ans avec une retraite à maximum 90%, l'autre à 63 ans avec une retraite à taux plein. Le Medef y est favorable, mais la CFDT menace de quitter la table des négociations sur la future réforme si ce point est abordé. Alors que les discussions entre les partenaires sociaux et le "Monsieur retraites du gouvernement", Jean-Paul Delevoye, reprennent lundi, le président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux était dimanche l'invité du Grand rendez-vous.
"On veut un système indiscutable". "C'est une réforme pour les quarante prochaines années. Il faudra mettre en place un système de pilotage pour que le déséquilibre entre les uns et les autres puisse se corriger. Ça peut être l'âge pivot ou un autre système. Mais ce que l'on ne veut pas, c'est que le gouvernement fasse cette réforme et que les prochains soient obligés de recommencer", insiste le "patron des patrons".
Selon lui, l'instauration d'un système d'âge pivot permettrait de mieux prendre en compte l'espérance de vie. "On veut un système de pilotage, indiscutable, lié à l’espérance de vie. Ne pas prendre en compte cette espérance de vie, cela peut être très dangereux", martèle-t-il.
"Donner confiance". Pour le président du Medef, il s'agit de redonner confiance aux Français en leur système de retraite. "70% des moins de 25 ans disent qu'ils n'auront pas de retraite. Il faut donner confiance dans ce régime. Cette réforme doit être, peut-être pas la 'der des ders', mais au moins la mère des réformes", conclut Geoffroy Roux de Bézieux.