Le président du Medef a salué, mardi sur Europe 1, les propositions économiques des candidats à la primaire de la droite.
L'accueil promet d'être chaleureux. Les quatre principaux candidats à la primaire de la droite, Alain Juppé, Nicolas Sarkozy, Bruno Le Maire et François Fillon, se rendent à partir de mardi aux universités d'été du Medef. Ils participeront à des "plénières politiques", ce qui leur permettra d'exposer leur vision économique et, peut-être, de conquérir le cœur (et les suffrages) du patronat. Pierre Gattaz, président de l'organisation patronale, a d'ores et déjà salué les programmes économiques de chacun. "Les Républicains ont des programmes pragmatiques", a estimé le leader du patronat mardi matin sur Europe 1. "Ce sont des choses que nous demandons depuis des années pour faire fonctionner la machine économique française."
"Cela me fait plaisir". Pour Pierre Gattaz en effet, les candidats à la primaire ont (re)mis l'entreprise au cœur de leurs préoccupations. "L'entreprise, c'est là où on crée la richesse, l'emploi. Il y a des tabous qui sont tombés et cela me fait plaisir. Les Républicains osent parler de la fin de l'ISF, de la fin des 35 heures. C'est du pragmatisme." Le patron du Medef crédite d'ailleurs aussi la gauche et sa loi Travail pour la mise à bas de ces "tabous". "On parle d'inversion de la hiérarchie des normes, de simplification du droit du Travail."
"Seule l'entreprise peut sortir la France de l'ornière". Le patron du Medef s'est cependant gardé de considérer la victoire de la droite comme acquise. "C'est complètement ouvert aujourd'hui", a-t-il assuré, refusant même de choisir un bord politique. "Nous, on veut juste que l'économique et le social soient [des thèmes] majeurs. Ce qui me fait très plaisir, c'est que les gens se sont rendu compte que, qu'on soit de droite ou de gauche, seule l'entreprise peut sortir la France de l'ornière." Reste encore, pour Pierre Gattaz, à entreprendre "une révolution culturelle et économique" pour "accepter la réussite en France". Et aussi, pour les candidats, à garantir que les promesses seront tenues. "Ce qu'on veut savoir, c'est s'ils iront jusqu'au bout", a souligné le président du Medef. "Il faut faire des réformes dans les 6 ou 9 mois après l'élection."
"Il faut continuer les réformes". Quid des politiques qui aimeraient que le patronat, lui aussi, tiennent les promesses de créations d'emploi dans le cadre du pacte de responsabilité ? Pierre Gattaz a botté en touche. "Il faut continuer les réformes. Le pacte de responsabilité commence à fonctionner", a-t-il déclaré. "Nous avons créé 150.000 emplois l'année dernière dans les entreprises en France", soit bien loin des embauches de masse promises en échanges des baisses de cotisations patronales. Pour atteindre l'objectif fixé, Pierre Gattaz a rappelé la nécessité de poursuivre les allègements fiscaux des entreprises. "Il ne faut pas rester au milieu du gué."