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Emmanuel Duteil, édité par , modifié à
Engie a accepté de vendre à Veolia sa participation dans le groupe Suez, que Veolia veut racheter. Un nouvel épisode de la bataille entre les deux fleurons de la gestion de l'eau et des déchets s'ouvre désormais, avec un accord à trouver entre les deux groupes.
DÉCRYPTAGE

Veolia remporte une bataille face à Suez : actionnaire majoritaire de ce dernier, Engie a décidé lundi soir de lui vendre quasiment toute sa participation et le groupe Veolia détient maintenant près de 30% du capital de Suez, moyennant près de trois milliards et demi d'euros. Mais si Veolia et Suez se sont adressés des noms d'oiseaux par médias interposés, ils vont devoir maintenant véritablement discuter et trouver un accord sur un projet commun. Veolia a d'ailleurs annoncé son intention de reprendre les discussions mardi.

Le groupe, désireux "d'acquérir le contrôle de Suez", a fait quelques avancées ces derniers jours, en s'engageant par exemple à vendre plus d'actifs que prévu à l'international. Au total, les cessions d'actifs seraient "de l'ordre de 5 milliards d'euros (incluant les 2,2 milliards d'euros de l'Eau France)", précise Veolia.

"Pas simple de trouver un accord"

Chez Suez, en revanche, on est toujours très remonté. "Ça ne va pas être simple de trouver cet accord", reconnait-on en interne. S'ils y arrivent, Veolia lancera une offre sur le reste du capital qu'il ne détient pas encore. À ce moment-là, il vendra notamment la division "eau" à un fonds d'investissement français, Meridiam.

Il y a donc toujours plusieurs acteurs en France sur ce marché de l'eau et il va falloir aussi fusionner Veolia et le reste de Suez, ce qui ne sera pas une mince affaire. Chez Veolia, on veut croire que l'ambition de créer un numéro 1 mondial et de se battre face à de vrais concurrents étrangers suffira à doper le nouvel ensemble.

Dans un communiqué publié mardi, le groupe Suez a à nouveau dénoncé des "conditions inédites et irrégulières" et une opération "hostile". L'opération "ne fonctionnera pas" sans accord entre les deux groupes, estime quant à lui Bruno Le Maire.