Un seul carburant a progressé l’an dernier : il s’agit du superéthanol, l'E85. Avec +4% en 2020 - mais encore loin derrière le diesel ou l’essence -, il parvient tout de même à convaincre de plus en plus d’automobilistes. Sa part de marché a doublé en un an et 15.000 nouveaux boîtiers de conversion ont été installés en 2020. L'argument est autant écologique qu'économique, puisque le litre coûte deux fois moins cher que l’essence.
Plus économique, plus écologique
Ainsi, à 66 centimes d'euros le litre, Laurent n'a pas eu besoin de sortir sa calculatrice très longtemps pour s'assurer que la pose d'un boîtier de conversion, pour 1.200 euros, serait très rapidement avantageuse. "Je fais autour de deux pleins par mois au Sans plomb 95, ça me coûte environ 170 euros. Et là, je fais deux pleins à l'éthanol et ça me coûte 85 euros par mois", constate-t-il au micro d'Europe 1.
Si l'argument écologique n'est pas négligeable - avec notamment 90% de particules fines en moins -, les économies réalisées restent décisives. "On retrouve cette sensation d'il y a dix ans, où on regarde défiler quand on fait le plein et les litres vont plus vite que les euros. Même avec la surconsommation de l'ordre de 20 à 25%, on gagne environ 40% sur la facture totale", assure ainsi Sébastien Le Pollès, président de FlexFuel, entreprise spécialisée dans la pose de boîtiers.
Flexibilité et nouveau marché
Et si les stations ne vendent pas d'E85, aucun souci : "Je peux assez facilement mettre du sans plomb 95 quelques centaines de kilomètres jusqu'à trouver une station qui vend de l'éthanol. Et c'est assez facile d'en trouver", ajoute Laurent. Les stations qui distribuent du superéthanol ont d'ailleurs augmenté de 32% en un an.
Enfin, les boîtiers de conversion sont compatibles avec la quasi-totalité des voitures essence. Et si peu de véhicules neufs sont équipés d'origine, cela évolue aussi : Ford vient d'annoncer une gamme de six nouveaux modèles.