Près d'un tiers (30%) des Français ont restreint leur consommation de chauffage cette année pour réduire leurs dépenses énergétiques, selon des chiffres publiés mardi par le médiateur national de l'énergie* deux jours avant le début de la trêve hivernale.
Par ailleurs, près d'un Français sur dix (9%) affirme avoir eu des difficultés à régler certaines factures d'énergie, un chiffre stable sur un an, et 15% disent avoir souffert du froid dans leur logement l'hiver dernier, selon les premiers résultats de ce baromètre.
Les prix du gaz naturel, du gaz et de fioul ont augmenté régulièrement. Depuis le début de l'année, les prix du gaz naturel et du fioul, deux énergies très utilisées pour le chauffage, ont augmenté du fait de la remontée des cours du pétrole. En conséquence, les tarifs réglementés du gaz, appliqués à environ 4,6 millions de foyers et révisés mensuellement, n'ont pas cessé d'augmenter ces derniers mois. Les autres abonnés au gaz ont choisi des offres de marché dont certaines sont à prix fixe sur une période donnée et d'autres indexées sur les tarifs réglementés.
Quelques hausses des tarifs réglementés de l'électricité. Les prix de l'électricité appliqués aux ménages par les fournisseurs évoluent moins fréquemment. Les tarifs réglementés, appliqués à près de 80% des Français, ont augmenté de 1,7% en août 2017, puis de 0,8% en février, avant de reculer de 0,5% en août dernier.
Près de 545.000 opérations de coupures ou suspensions en 2017. L'an dernier, les fournisseurs d'énergie ont réalisé 544.000 opérations de coupure ou de limitation de puissance du fait d'impayés, souvent juste avant ou juste après la période de trêve hivernale, rappelle le médiateur. Cette trêve, qui débute le 1er novembre et s'achève le 31 mars, interdit aux fournisseurs de couper complètement le gaz naturel et l'électricité dans les logements.
En revanche, ils peuvent suspendre ou refuser de livrer d'autres énergies, comme le gaz en citerne et le fioul. Les fournisseurs peuvent également continuer de réduire la puissance fournie, sauf aux près de quatre millions de ménages bénéficiaires du chèque énergie.
*Réalisé en septembre sur un échantillon représentatif de 1.501 foyers français.