Plusieurs sites du fournisseur de gaz Primagaz ont été touchés mercredi par des débrayages pour protester contre un plan social annoncé en mai passant par la fermeture de cinq centres et qui menace 82 salariés, a-t-on appris de source syndicale.
Les salariés consultés jusqu'au 10 juillet. Primagaz (750 salariés), filiale du groupe néerlandais SHV Energy, a annoncé le 10 mai la fermeture des centres de Reims, Vandoeuvre-lès-Nancy, Bordeaux, La Courneuve et Lavéra dont les activités logistique et relation clients seront regroupées à Nantes et Lyon, a indiqué Vincent Frémy, délégué CFDT. Sur les 82 emplois concernés, 18 doivent être supprimés et un transfert vers Nantes ou Lyon est proposé pour les autres. Ceux qui refuseront seront licenciés, a ajouté le responsable syndical en dénonçant la "précipitation" de la direction. La consultation des salariés a commencé le 10 juin et ils doivent donner leur réponse d'ici le 10 juillet, a-t-il observé.
Les syndicats s'indignent. Vincent Frémy a mis en parallèle la "détresse" des salariés et les "économies à la marge" que vise le projet de la direction. Selon lui, les effectifs de Primagaz ont été divisés par deux en 25 ans. C'est "inacceptable" de "mettre des familles dehors" alors que "tous les feux sont au vert" pour l'entreprise avec un "résultat positif de 52 millions d'euros en 2016 pour un bénéfice de 27 millions d'euros", a-t-il dit. Dimitri Guiller, délégué fédéral CFDT, a de son côté évoqué des mesures d'accompagnement "au ras des pâquerettes" pour l'instant.