Le rythme s'accélère pour la primaire de la gauche. Les candidats multiplient les meetings et les rencontres, à une dizaine de jours du premier tour. Mercredi, six d'entre eux passent devant la CPME, la Confédération des petites et moyennes entreprises (le nouveau nom de la CGPME, ndlr).
Seule rencontre avec des patrons. Ils sont tous là sauf un. Benoît Hamon, en meeting la veille à Montpellier, n'a pas eu le temps de rentrer à Paris. Il s'agit là de leur seule confrontation avec les patrons. Et pour cause, le Medef ne s'est pas proposé pour cet exercice. Et ça tombe plutôt bien, car de leur côté, les candidats ne débordaient visiblement pas d'envie de s'afficher aux côtés de Pierre Gattaz.
"Transformer ces échanges en propositions concrètes". Ils auront 20 minutes chacun, à tour de rôle, pour évoquer leurs idées. Ces six candidats seront observés très attentivement par le maître de cérémonie, François Asselin, président de la CPME. "Ils ont tous sur les lèvres ce mot magique : PME", se réjouit-il. "Ils nous veulent du bien. Eh bien on va voir si ce qu'ils nous veulent peut se transformer en propositions concrètes. Nous n'attendons pas d'argent ni de promesses complètement utopiques. Ce que nous attendons, c'est un dialogue direct pour qu'on transforme ces mots de bienveillance en actes demain si l'un d'entre eux est élu à la présidence de la République".
Un bilan aussi à évoquer. Les propositions, c'est bien mais insuffisant. Les patrons attendent aussi leurs interlocuteurs sur deux mesures phare du quinquennat de François Hollande qu'ils n'ont toujours pas digérées : le compte-pénibilité et le prélèvement à la source.