Plus que quatre jours. Les personnes bénéficiaires de la prime d'activité, dispositif d'aide financière lancé par le gouvernement au début de l'année, ont jusqu'à jeudi 31 mars pour faire valoir leur droit de manière rétroactive. Pour cela, il leur suffit de se rendre sur le site de la Caisse nationale des allocations familiales (CAF) et d'ouvrir un dossier, dans lequel on leur demandera d'indiquer leur salaire net perçu en octobre, novembre et décembre 2015. Si celui-ci est inférieur à 1.500 euros pour une personne seule, cela donne droit au versement de la prime d'activité.
Une déclaration trimestrielle. Celle-ci, d'un montant de 176 euros mensuels en moyenne, sera versée dès le mois prochain. Et comme il s'agit d'un droit rétroactif dans ce cas précis, les bénéficiaires percevront trois mois de prime d'un coup. Après le 31 mars, il sera trop tard. Mais cela ne signifie pas que les droits à la prime d'activité disparaissent à jamais, au contraire. Les personnes bénéficiaires pourront les faire valoir sur les mois de janvier, février et mars. Si leurs revenus sont restés au-dessous du seuil de 1.500 euros nets mensuels, alors il leur sera possible de toucher la prime d'activité en avril, mai et juin. Car c'est comme cela qu'a été conçu le dispositif : une déclaration de ressource est à remplir à la fin de chaque trimestre pour que le versement de l'aide financière intervienne les trois mois suivants.
Public élargi. Avec la prime d'activité, le gouvernement espère rendre plus rentable le fait de travailler, même pour un revenu faible, plutôt que de vivre des minima sociaux comme le RSA ou l'Allocation de solidarité spécifique. Ce dispositif est issu de la fusion du RSA activité et de la prime pour l'emploi. Il se veut plus simple que ces deux aides disparues, que beaucoup de bénéficiaires renonçaient à toucher, freinés par les lourdeurs administratives. La prime d'activité s'adresse en outre à un public élargi, puisque les actifs de moins de 25 ans et les travailleurs indépendants peuvent y avoir droit. Au mois de février, elle a été versée à 2 millions de Français, dont 225.000 jeunes de moins de 25 ans, selon le gouvernement.