ADP ne sera finalement pas candidat à l'acquisition des 60% de parts détenues par l'Etat au sein de l'aéroport de Nice compte tenu de ses "critères de croissance externe" et du "contexte local", a déclaré lundi un responsable du groupe.
"Nous avons examiné le dossier et après examen du dossier et compte tenu du contexte local et de nos critères de croissance externe nous n'avons pas jugé bon de poursuivre l'examen de ce dossier et nous ne déposerons donc pas d'offre sur l'aéroport de Nice", a déclaré Edward Arkwright, le directeur général adjoint chargé des finances du Groupe Aéroports de Paris.
Des appels d'offres lancés. L'Etat a donné le 10 mars le coup d'envoi à la privatisation partielle des aéroports de Nice et de Lyon, qui pourrait lui rapporter autour de 2 milliards d'euros, en lançant les appels d'offres pour la cession des 60% qu'il détient dans les deux infrastructures. La date de clôture de la remise des offres indicatives pour Nice avait dans un premier temps été fixée au 28 avril, mais le calendrier a finalement été aligné sur celui de Lyon c'est-à-dire au 12 mai pour les offres indicatives. Les offres fermes devront être déposées au plus tard le 4 juillet.
Des tensions avec Christian Estrosi. Edward Arkwright a notamment mis en cause les "prises de position publiques d'un certain nombre de dirigeants liées à l'activité aéroportuaire à Nice" pour expliquer la position d'ADP sur ce dossier pour lequel il avait exprimé son intérêt depuis plusieurs mois. Le président (LR) de la région Paca et président de la métropole de Nice Christian Estrosi avait indiqué qu'il mettrait "un veto pur et simple" à une candidature d'ADP accusant la société gestionnaire des aéroports parisiens de faire "peser sur la France (...) une espèce de chape de plomb pour nous empêcher d'avoir des lignes directes dans nos aéroports". A Nice, la Chambre de commerce et d'industrie (CCI) possède 25% du capital, et les collectivités locales 15% (répartis à parts égales entre région, département et métropole).