Le passage à la pompe à essence est de moins en moins douloureux. Depuis plusieurs jours, les prix du carburant poursuivent leur baisse : 1,79 euro le litre de gazole en moyenne, un 1,77 euro pour le sans plomb 95. C'est une répercussion des cours du pétrole, ils ont perdu 20% en deux mois et demi, après la flambée due à la guerre en Ukraine en février dernier. Pour Francis Perrin, chercheur à l'Iris, il est toutefois difficile de savoir si la tendance va continuer, le contexte international étant incertain. "Pourquoi est-ce que les prix du pétrole brut baissent alors que la guerre en Ukraine est malheureusement loin d'être terminée ?", demande-t-il.
"C'est parce que sur les marchés, on pense qu'on pourrait aller vers un recul de l'activité économique", explique le spécialiste des hydrocarbures. "Cela voudrait dire forcément que le monde, à ce moment-là, consommerait moins de pétrole et que les prix du pétrole baisseraient."
Vers une stabilité des prix ?
D'après le chercheur, "les mesures prises en France", notamment la "ristourne sur les prix des carburants" viennent "s'ajouter à l'évolution des prix du pétrole brut".
"Est-ce qu'on va se stabiliser à 100 dollars ? Redescendre, remonter ? Personne ne le sait", poursuit Francis Perrin. Il y a "plutôt une probabilité plus grande de stabilité des prix des carburants ou une légère baisse", selon lui. "Mais il ne faut certainement pas exclure une remontée due à la guerre en Ukraine et à ses impacts pétroliers et énergétiques", conclut-il.