Professeurs, policiers, informaticiens… L’État veut recruter 70.000 fonctionnaires

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Barthélémy Philippe // Crédits : XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP , modifié à

Malgré un contexte d'économies draconiennes, 70.000 postes de fonctionnaires sont à pourvoir actuellement. À l'occasion du salon "Choisir le service public", l'Etat cherche à rendre ces emplois vacants attractifs. Un revirement de cap pour l'exécutif qui avait annoncé à une époque vouloir supprimer 120.000 postes de fonctionnaires pour faire des économies. 

Il est loin le temps où Emmanuel Macron promettait de supprimer 120.000 postes de fonctionnaires pour faire des économies. Dans un contexte où les métiers de la fonction publique ne font plus rêver, avec des salaires peu attractifs et de faibles perspectives d’évolution, l’Etat doit jouer les DRH. Ce mardi, à Paris, se tient la deuxième édition du salon "Choisir le service public". 70.000 postes vacants sont à pourvoir. 8.000 emplois pour les Armées, 4.000 pour la justice, 2.000 dans l’éducation nationale.

Après avoir créé plus de 50.000 postes en 2023, l’Etat embauche encore des agents publics. Un choix qu’assume le ministre de la Fonction publique Stanislas Guérini, qui veut réarmer les services publics et juge "derrière nous" le débat sur la réduction du nombre de fonctionnaires.

Peut-on encore réduire le nombre de fonctionnaires ?

Avec près de six millions d’agents et plus de 300 milliards d’euros de masse salariale, tailler dans la fonction publique pourrait être un levier d’économies important. Mais les Français ne l'accepteront pas, estime Anne-Sophie Alsif, cheffe économiste au cabinet BDO : "Depuis notamment le Covid, il y a vraiment un besoin de services publics dans le secteur de la santé, l’éducation nationale, la justice la défense, les politiques parlent moins de suppressions de postes, de supprimer massivement des fonctionnaires".

Depuis que Bercy a imposé dix milliards d’économies, le ministère de la fonction publique doit néanmoins économiser 800 millions d’euros sur la masse salariale. Selon le cabinet du ministre, cela passera par des départs à la retraite non remplacés et par le report de certains recrutements, dans les fonctions administratives.