PSA Peugeot Citroën a officialisé jeudi son retour très attendu en Iran, avec une co-entreprise qui pourra investir jusqu'à 400 millions d'euros sur cinq ans, selon un communiqué. Le constructeur est le premier en Occident à annoncer ainsi son retour dans l'Etat perse.
Avec Iran Khodro. Signée en marge de la visite du président iranien Hassan Rohani en France, cette nouvelle co-entreprise avec Iran Khodro, partenaire historique du constructeur automobile français, vise à produire des modèles Peugeot 208, 2008 et 301 à partir du second semestre 2017. PSA ambitionne de produire à terme 200.000 modèles par an.
Des pièces PSA dans le circuit de fabrication. Dès cette année, la nouvelle co-entreprise va contrôler la production actuelle des véhicules dans l'usine Iran Khodro de l'ouest de Téhéran, soit des véhicules d'ancienne génération Peugeot 405 et 206. PSA ne les comptabilisait pas dans ses statistiques mondiales car elles sont fabriquées avec des pièces locales et chinoises. Elles détiennent toutefois un tiers du marché du neuf en Iran avec 350.000 unités en 2015, selon l'entreprise. Des pièces certifiées PSA vont retrouver leur place dans le processus de production, selon le président du directoire de PSA, Carlos Tavares.
Après quatre années d'absence. La nouvelle alliance avec Iran Khodro marque le retour très attendu de PSA en Iran, quatre ans après un départ contraint par le resserrement des sanctions occidentales contre le programme nucléaire controversé de la République islamique. Ce renoncement avait constitué un coup dur pour le constructeur alors que le pays était à l'époque son deuxième débouché en volume après la France. PSA estime entre trois et quatre millions le nombre de voitures Peugeot circulant aujourd'hui en Iran.