Après plusieurs mois de suspense et de rebondissements, Air France a obtenu lundi le feu vert du premier syndicat de pilotes pour lancer "Boost", son projet phare de nouvelle compagnie à coûts réduits.
Des vols dès l'automne 2017. Le groupe aérien, qui dévoilera très prochainement le nom de la future compagnie et ses destinations, compte démarrer ses vols moyen-courrier dès l'automne 2017 et ses vols long-courrier à l'été 2018.
Une flotte limitée à 28 avions. Cette future compagnie aux coûts réduits de 15% à 18% vise à sauvegarder des lignes lourdement déficitaires avec une flotte volontairement limitée à 28 avions - dix-huit moyen-courriers et dix long-courriers - pour répondre aux craintes des syndicats de voir ce nouveau modèle social s'étendre dans le groupe. "L'objectif est de garder dans le groupe les lignes sur lesquelles on souffre parce qu'on est en ultra-concurrence, notamment avec les compagnies du Golfe", a précisé Gilles Gateau, DRH du groupe Air France, avant d'ajouter : "cela n'a pas vocation à venir remplacer les lignes sur lesquelles on opère Air France dans des conditions compétitives."
Les vols opérés par des pilotes volontaires. Les vols "Boost" seront opérés par des pilotes Air France volontaires, avec des conditions d'emploi et de rémunération inchangées. Les hôtesses et stewards seront en revanche recrutés en externe, à un coût inférieur de 45% comparé à celui d'Air France. Une partie du personnel au sol sera externalisé. La direction envisage par ailleurs le recrutement d'environ "750 pilotes d'ici à 2020", dont le premier tiers dans l'année à venir.