"Les VCT sont un métier en tant que tel". Trois jours après la présentation de la feuille de route par le secrétaire d’Etat aux transports pour sortir de la crise qui oppose les taxis aux VTC, Laurent Grandguillaume, médiateur du gouvernement, est revenu jeudi sur ces avancées. "Il y a plusieurs engagements qui ont été pris et pas uniquement celui du fond de garantie (qui permet de racheter des licences de taxi, ndlr)", a-t-il expliqué dans le Grand direct de l'Actu sur Europe 1, Laurent Grandguillaume, le médiateur du gouvernement dans le conflit Taxi-VTC.
Selon lui la feuille de route va dans le bon sens et il regrette donc les manifestations qui réclamaient entre autres la suppression des VTC. "Impossible, les VTC sont un métier en tant que tel, comme le taxi est un métier. Ce qu’il faut, c’est réguler le secteur pour qu’il y ait une concurrence saine".
Un rachat volontaire des licences. Le médiateur du gouvernement a détaillé sur Europe 1 le fonctionnement du rachat des licences. Il a en effet expliqué que, "le fonds de garantie sera mobilisé de façon volontaire par un chauffeur de taxi. Et le prix qui sera proposé sera le prix d’acquisition de la licence auquel s’ajoute la prise en compte de l’inflation", a-t-il détaillé. Un point qui provoque déjà la grogne des taxis, qui affirment qu’entre le jour où ils ont acheté leur licence et aujourd’hui, son prix a été multiplié par deux voire trois. Un problème que refuse d'entendre Laurent Grandguillaume qui assure que ce fonds "donnera de la visibilité aux chauffeurs en cas de baisse du prix de leur licence".
Les plateformes numériques mises à contribution. Racheter les licences de taxi, pourquoi pas, mais finalement qui va payer la facture ? Pour Laurent Grandguillaume "ce sont les plateformes de mise en relation entre les VTC, les taxis et les clients qui vont être sollicitées". Comprenez donc les applications numériques que vous utilisez pour réserver un taxi ou un chauffeur privé. La suite logique serait donc que ces plateformes ne reportent pas le coût du rachat des licences sur le consommateur mais Laurent Grandguillaume le concède, "il va être difficile de surveiller cela".