Cinq des six syndicats de PSA ont indiqué dimanche voir dans le projet d'acquisition d'Opel "une opportunité à saisir", qu'ils se disent prêts à soutenir "après la levée des interrogations sur les conséquences sociales".
Les syndicats veulent plus d'éléments. A la veille de l'officialisation de l'opération, ces syndicats (FO, CFE-CGC, CFDT, CFTC et SIA-GSEA) saluent dans un communiqué commun "une opportunité intéressante", qu'ils "pourraient se déclarer prêts à accompagner".Les organisations soulignent néanmoins que le projet, qui doit donner naissance au deuxième constructeur de véhicules en Europe, derrière Volkswagen, est "extrêmement complexe".
Pour cette raison, elles demandent à la direction "de présenter des éléments détaillés pour confirmer la viabilité du projet d'acquisition" et "apporter des garanties sur les conséquences stratégiques, économiques et sociales de ce projet". "Dès lors, les organisations réformistes pourraient officialiser leur soutien", écrivent-elles en évoquant la tenue, "prochainement", d'un Comité central d'entreprise consacré au sujet.
La CGT "met en garde" les salariés. Pour sa part, la CGT s'était montrée très critique en réagissant la première, dès l'annonce vendredi. Qualifiant l'opération de "très juteuse pour les actionnaires de PSA", le syndicat "met en garde" les salariés, de PSA comme d'Opel. Car "une fois les élections politiques allemandes passées (fin 2018), il est évident que Carlos Tavares aura comme premier objectif de s'attaquer à l'emploi", craint la CGT.
FO, CFE-CGC, CFDT, CFTC et SIA-GSEA rappellent avoir signé l'accord 2016-2019 sur l'emploi et la compétitivité et à ce titre considèrent être "garantes du maintien de l'emploi sur l'ensemble du territoire". Cet accord social comprend des objectifs en matière d'emploi (1.000 embauches CDI, 6.000 emplois jeunes), de production (un million de véhicules produits par an) et de nouveaux modèles lancés (8 en tout, au minimum un par usine) jusqu'en 2019.