Racheter Bombardier "donnera une capacité d’innovation et d’investissements" à Alstom, assure son PDG Henri Poupart-Lafarge​

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Séverine Mermilliod , modifié à
Le constructeur français Alstom veut racheter la branche ferroviaire du groupe canadien Bombardier pour créer un géant des transports, capable de défier la concurrence. Henri Poupart-Lafarge​, le PDG d'Alstom, était mardi l'invité d'Europe 1 pour en parler.

Alstom a officialisé lundi soir sa volonté de racheter le canadien Bombardier Transport, pour une facture comprise entre 5,8 et 6,2 milliards d’euros, doublant ainsi de taille. La Commission européenne doit encore valider ce projet, mais Henri Poupart-Lafarge​, le PDG d'Alstom, invité mardi d'Europe 1, se dit confiant. Selon lui, l'entreprise a "besoin d’investir pour rendre nos trains encore plus verts", et "cette opération de rachat nous donnera cette capacité d’innovation, d’investissements".

Un rachat pour innover et "rendre les trains plus verts"

"On a une transition de la mobilité, on veut des transports propres, collectifs, et donc le train a le vent en poupe", assure le PDG. "Énormément d’innovations sont nécessaires pour répondre au défi climatique. Donc oui, nous avons besoin d’investir pour rendre nos trains encore plus verts. Une telle opération de rachat nous donnera cette capacité d’innovation, d’investissements."

La fusion entre les deux constructeurs ferroviaires doit encore être validée par la Commission européenne, qui avait retoqué le projet précédent entre Alstom et Siemens en 2019. Mais pour autant, Henri Poupart-Lafarge se dit confiant. Selon lui, c'était la question de la signalisation qui avait alors posé problème. En revanche, il estime que sur le matériel roulant, il existe en Europe suffisamment d'acteurs pour ne pas créer de situation de monopole. 

"Pas d'inquiétudes sur l'emploi"

Il affirme également qu'il n'y a "pas d'inquiétudes à avoir sur l'emploi, au contraire. [...] Je m'engage à ce que cette opération ne fasse pas peser de menaces du tout sur l'emploi en France."

L'enjeu de la fusion, c'est avant tout de se positionner sur le marché mondial, notamment face au géant chinois CRRC. "L’idée principale est de créer un acteur dynamique capable de répondre aux défis de la transition et de la mobilité, de l’innovation", précise le PDG d'Alstom. "Ce faisant, c'est un acteur qui devient très compétitif et pourra répondre à la concurrence d’autres acteurs".