C’est une première assez navrante. À cause du réchauffement climatique, un paquebot de croisière, avec à son bord un millier de touristes, va pouvoir traverser le pôle Nord. Le Crystal Serenity partira de l’Alaska mardi, pour rallier au bout d’un mois New York, le tout en longeant le cercle polaire et les côtes du Groenland, une région habituellement prises dans les glaces. Le coût de l’escapade : de 17.000 à 100.000 euros pour les cabines prestiges.
Un écosystème fragilisé. C’est donc le début du tourisme arctique pour découvrir les étendus glacées du grand nord et, pourquoi pas, apercevoir un ours polaire. Mais cela risque surtout de menacer un écosystème fragile et déjà particulièrement ébranlé par le réchauffement climatique.
Les richesses des fonds marins. Surtout, au-delà du tourisme de masse, c’est aussi l’exploitation des fonds marins qui se profile avec la fonte des glaces. L’arctique représente 30% des réserves de gaz mondial et 15 % des réserves de pétrole. L’enjeu est énorme pour des pays comme la Russie, le Danemark, le Canada ou encore les Etats-Unis. Pour l’heure, les cours extrêmement bas du pétrole freinent les initiatives, mais les grandes compagnies pétrolières seraient déjà dans les starting blocks.