"La reprise se confirme" : les entreprises du secteur privé pourraient recruter jusqu'à 200.000 cadres en 2016 (+10%), dont une part croissante de jeunes diplômés, selon l'enquête annuelle de l'Association pour l'emploi des cadres (Apec) publiée mercredi.
"Confirmation de la reprise". Depuis 1987, l'Apec sonde chaque année un panel représentatif d'entreprises sur leurs intentions. D'après les réponses obtenues entre octobre et décembre auprès de 11.000 entreprises, la fourchette des recrutements de cadres en CDI ou CDD de plus d'un an oscille pour 2016 entre 182.000 et 200.000. En 2015, cette fourchette était comprise entre 162.000 et 186.000. Globalement, la confiance des entreprises interrogées s'améliore : environ 8% prévoient d'augmenter leur effectif cadre en 2016, soit 1 point de plus qu'en 2015. Après un redémarrage timide en 2014 (169.600, +4%), 181.800 recrutements réalisés en 2015 (+7%), 2016 marquera une "confirmation de la reprise du recrutement des cadres", a commenté devant la presse le directeur général de l'Apec Jean-Marie Marx.
Le vent en poupe de l'informatique. En 2015, 71% des recrutements de cadres se sont faits dans le secteur des services, qui restera "locomotive" en 2016 mais "quasiment tous les secteurs" sont orientés à la hausse, portés notamment par la diffusion des technologies numériques, "cybersécurité, cloud, big data, objets connectés", selon Jean-Marie Marx. Les "fonctions" les plus porteuses resteront celles de l'informatique (jusqu'à 42.300 embauches), du commercial (37.500) et de la R&D (32.400).
Mieux vaut être jeune. Pour les jeunes diplômés, les indicateurs sont résolument au vert puisque "39.500 à 43.400 débutants pourraient être embauchés en 2016" après 38.200 en 2015, a souligné M. Marx en notant que "les diplômés de Master 2 se placent aussi bien que les sortants d'écoles d'ingénieurs". Les trentenaires restent cependant les profils les plus recherchés (6 intentions d'embauches sur 10) tandis que les prévisions restent négatives pour les cadres avec plus de 16 ans d'expérience même si c'est "moins catastrophique", selon M. Marx.