La majorité propose de créer, dans les deux ans, une mission de suivi et d'évaluation de la réforme controversée de l'ISF qui devra évaluer "les effets de la mesure en terme d'investissement dans les entreprises et de répartition des richesses". "Le remplacement de l'ISF par l'IFI (impôt sur la fortune immobilière) est une des réformes fortes proposées dans le PLF 2018. Elle doit permettre de dynamiser l'économie et de stimuler l'investissement dans les entreprises françaises et d'assurer une plus grande attractivité de notre pays pour les entrepreneurs et porteurs de projets entrepreneuriaux", fait valoir un amendement au projet de budget 2018 (PLF), discuté en commission mardi et mercredi.
Des "garde-fous". Le deuxième pilier de la majorité, le MoDem, a également déposé des amendements d'évaluation similaires pour "s'assurer que l'épargne des Français, qui va subir un allègement de fiscalité avec le passage de l'ISF à l'IFI et le système du PFU (prélèvement forfaitaire unique de 30% pour la taxation du capital) va bien s'investir dans l'économie productive", ce qui est "un pari", selon le député Jean-Noël Barrot. Le député souhaite donc introduire des "garde-fous pour accompagner cette réforme à laquelle nous croyons et pour éviter les effets d'aubaine". Il propose également de ne "pas faire bénéficier du PFU les comptes de résidents français détenus hors de l'Union européenne" pour inciter à leur rapatriement.
Renforcer les dispositifs de déductions fiscales aux associations. Le MoDem propose aussi de renforcer les dispositifs de déductions fiscales aux associations qui "ont pu, peut-être, avoir le sentiment qu'elles passaient après, avec la réduction des emplois aidés ou la suppression de la réserve parlementaire", selon Jean-Noël Barrot. Le député LREM Eric Alauzet a déposé de son côté plusieurs amendements pour maintenir certaines déductions de l'IFI, notamment pour les investissements dans les entreprises solidaires d'utilité sociale.